STUDIO DIARY

STUDIO DIARY

lundi 12 mai 2014

Lundi 12 mai - Jeudi 15 mai 2014 : jours 13 à 16

Bon les « followers », vous m’excuserez mais je suis à la traîne sur mon rapport : « Allô, chef ! Oui, chef ! C’est vrai, je suis en retard chef ! Mais j’en ai rien à battre chef ! Vlammm… ». Et pour peaufiner le tout, je ne me souviens plus de quel jour correspond à quel morceau (les veinards que vous êtes !). Pour vous mettre sur la voie, j’ai commencé (si je ne me trompe pas, « errare humanum est ») par les morceaux "Set Me Free" ainsi que "Being Human" et dans l’ordre de la semaine, on a procédé à l’enregistrement avec Arthur des guitares overdrive, puis pas les guitares clean et enfin par les solos ! Mémoire, quand tu nous tiens ! Il est où le Memory les gars, il est où ?! Je suis chaud abricot ! Bon, on prend son matériel, on le ramène au studio (http://www.bbrdg.com), on s’installe, on discute, on teste, on caresse le chat et c’est parti mon QiKi ! En guise de bonus, je vous le fais « song by song » dans l’ordre de l’album (trop ti-gen le gars, ahah)

SELF CONFIDENCE

Pas trop de surprise en ce début de morceau, le musicien joue et l’ingé-son dresse délicatement ses oreilles pour encadrer le projet et calibrer le tout en temps réel. « Aller à l’essentiel » est le conseil du pilote que j’écoute donc soigneusement (vous noterez ma sagesse parce que j’aurai pu m’énerver et désobéir en tant que co-pilote) pour donc enregistrer couplets et refrains assez rapidement. Bon, Arthur me grille avec mes influences Gojiresques et me dit qu’il va me balancer (vas-y, fais, je t’en prie !). Je modifie une partie pour m’aligner sur la basse de Mathieu et laisser Greg s’exprimer (bah oui, il nous pète un solo le mec). 1ère surprise : la mélodie retentie, il est temps de faire un choix entre mes 2 parties solo et pour couronner le tout, bah on va demander à Sir Thomas de prendre une guitare qu’il ne connaît pas (à savoir une Fender Jag-Stang / modèle signature Kurt Cobain) pour enregistrer ça avec un son bien adapté. Bien entendu, pour le final, on reprend bien sûr la LTD-EX400 avec ses bons gros et puissants micros EMG, faut pas déconner tout de même !

BY THE HAND

Ce morceau commence fort ! L’intro ayant été modifiée durant la session de Greg & Mat, je me retrouve coincé, pouahhhhhhh. Le rythme est pourtant pas compliqué mais je ne parviens pas à l’assimiler rapidement (a little cup of stress, please !). On zappe ce passage, Greg passant par là le midi s’occupera du doublage (allez, tiens la patate chaude camarade !). Ça avance tranquillement mais sûrement, j’enregistre en plusieurs fois un des riffs les plus rapides et techniques de l’album là où il m’avait fallu que très peu de prises pour venir en aide à Greg sur cette même partie durant sa session d’enregistrement : hallucinant, non ?! Le temps de doubler une guitare et on passe à la mélodie du refrain avec les harmoniques que l’on apprécie tant chez SMS et qu’Arthur nous demande gentiment de jouer proprement. La rythmique qui soutient le solo de Greg est posée rapidement grâce à la stabilité de la bonne batterie de ce bon vieux Luc (je suis ton père, euh non… pas possible). On se concentre pour les légères variations du  final, ça roule comme sur des roulettes, tout le monde finit « main dans la main » (comme c’est meugnion) pour clôturer le morceau avec efficacité.

BEING HUMAN

Structure plus traditionnelle pour ce nouveau morceau qui permet d’enregistrer plus rapidement d’un point de vue global. L’intro passée, s’en suit le couplet et vient ensuite le refrain. On se met d’accord avec Arthur quant à la reprise d’un son type « harmonique » pour mieux relancer la sauce et on enquille donc logiquement sur l’interlude. À la bonne heure, le chef d’orchestre me fait de nouveau changer d’instrument (Jag-Stagg Fender) pour ce passage clean et me fait passer à l’octave pour élargir le spectre de cette partie. Après un déréglage/réglage complet de cette guitare au look « old school » et plutôt capricieuse en terme de tenue de tonalité (en même temps, on l’a réglé disons « pas comme d’habitude quoi ») et quelques essais, nous y voilà, c’est parti ! Pour la suite, on recale le refrain final auquel on incorpore les harmoniques (la cerise sur le gâteau, hummm) avant de lancer le final qui nous rappelle quelque peu l’intro.

VANISHED LIFE

Une des merveilles de cet opus pour moi mais un des titres qui a demandé le plus de concentration au vue de certains passages. Pour commencer, on se marre, ah ah ! Greg ayant modifié l’intro (après discussion anecdotique avec Arthur qu’on va se garder pour nous), je ne la connais donc pas. On zappe et Greg s’en occupera : heureusement qu’on forme une belle et fine équipe sinon ahhhhhhhh… Les affaires reprennent : couplet 1 OK / couplet 2 OK. On conserve toujours au fond de son crâne la devise « aller à l’essentiel » pour canaliser le sympathique mais très soigneux chef (pas trop le faire monter dans les tours sinon on va cramer le moteur). Autrement dit, on simplifie, on corrige, on enregistre, de même pour le refrain. Pan ! L’ampli a pété ! Non, je blague putain ! Vous croyez tout ce qu’on vous dit ?! Ça m’aurait pas fait marrer en plus ^^ Vient le moment de l’interlude que j’ai énormément bossé mais sans savoir pourquoi (toujours mieux évidemment), je me suis entraîné sur une guitare acoustique et je dois le jouer au final sur l’électrique, le toucher diffère quelque peu. Un peu d’hésitation et ça rentre dans la boîte. On s’occupe de nouveau du refrain et à la sortie du solo de Greg, j’enregistre ma partie « lead » en 2 temps avant de boucler le final avec pour compagnons ce bon gros bassiste (ton son, pas toi Mat) et ce bon gros larsen (Greg, je vais te tuer). A vos bouchons pour les live… je dis ça, je dis rien !

THE WISE MAN

Gardez ça pour vous mais j’ai une info et ne crois pas me tromper en disant qu’au sein de l’équipe nous adorons tous ce morceau. Enfin, pour moi, c’est une de mes intros favorites. Bon, on commence par corriger 2 harmoniques, on réapprend sur le tas et on enregistre l’intro. S’en suit le couplet, moins évident qu’en deux guitaristes joue la même chose mais avec une technique de « palm muting » différente mais bon on s’en sort. Le refrain passe aisément et la quasi copie-conforme de l’intro aussi. On harmonise désormais facilement les guitares sur le 2ème couplet ayant précédemment travaillé sur la technique des 2 guitares. Après entretien avec Arthur, je change une partie du morceau pour assurer le rôle de guitare rythmique pendant que Greg est en « lead » avant de passer à mon tour en position « lead » (Greg, j’ai la tête qui tourne, qui est lead ? qui est rhythm ?). Le break basse/batterie annonce le final du morceau (en live, les gratteux se la couleront douce, on va pas se mentir ^^). On travaille un moment sur un slide de début et un autre de fin d’outro qui nous prendront davantage de temps à enregistrer que le final ^^ Cependant, de la précision et de la synchronisation m’ont été demandés comme à tous pour servir au mieux cette fin de morceau sur fond de double-pédale (Luc, tu es deux fois « gay », tu fais comment ?!).

GRADUAL INSANITY

Malgré de l’appréhension pour cette intro plutôt rapide, la batterie bien calée de Luc me permet de passer ce 1er cap. Pour le riff suivant, j’avais filé un petit coup de main rapide à Greg (au passage, Greg m’a filé des coups de main aussi… presque des gifles ^^), bah là j’en chie un peu plus … (chercher l’erreur ?!) Avec de la patience, on y arrive ! Nouvelle discussion concernant un choix artistique avec Arthur, Greg me remplacera pour un riff que l’on ne joue pas complètement à l’identique dans un souci de cohérence. Avant le refrain vient le temps de m’exercer à jouer un passage en suivant avec précision la basse ; à supprimer une partie « (pas de dispersion siouplaît ») et à doubler efficacement la gratte de Greg pour soutenir la mélodie qui accompagne le refrain donc. Arthur réitère en me menaçant d’informer Gojira de mon penchant pour l’utilisation d’une certaine technique (je lui dis d’arrêter, non, je déconne, je me marre, je suis grillé à plein nez !). L’interlude arrive, je suis confiant sur mon solo qu’Arthur va s’empresser de démonter de A à Z et en deux coups les gros avec Greg qui est passé nous voir et nous aider (on est jeudi matin pour ceux que cela intéresse ^^). Le stress monte, les minutes passent, j’ai l’impression qu’on va me demander de pondre une nouvelle partie « lead » en un temps record. Au final, on change quelques notes, la technique de slide est privilégiée à celle du bend et c’est reparti assez rapidement à ma grande surprise (je suis presque en transe à ce moment là mais la session d’enregistrement est au point de se terminer, on comprend mieux pourquoi cette sensation). La suite reprenant une structure couplet/refrain avec une très légère nuance (« je dis ça, je dis rien » / « ferme donc ta gueule alors » lol), tout est bien qui finit bien !

SET ME FREE

On a commencé la semaine avec ce morceau pour me rassurer, asseoir mon jeu et trouver ma place dans ce studio atypique : hormis le matériel apparent, on pourrait se croire dans le salon de n’importe qui possédant un petit appart’. En l’occurrence, chez Arthur au BROWN BEAR RECORDING STUDIO (à l’américaine, « Si si ») ! Pour l’intro, concentration : il s’agit de s’aligner simplement sur le jeu de Luc. Le riff 1 est déroulé rapidement, un slide puis le riff 2. Pour le 1er pré-refrain ? ding-dong ?! On change de nouveau de guitare et de nouveau d’octave (qu’est-ce qu’on se marre !). Léger entraînement quand même avant la prise pour un rendu plus pertinent. Le refrain passe après 3/4 prises pour attraper l’harmonique la plus adéquate. Pour le 2ème pré-refrain, en overdrive cette fois-ci, quelques prises et c’est tout bon ! Nouveau refrain et le final arrive : on passe sur la corde de Ré aigu et on n’oublie pas d’y incorporer la structure de fin. Ce qui nous demandera le plus de temps ? Superposer un slide final identique à celui enregistré pendant les sessions de Greg. Impressionnant, non ?! (ironie de fatigue ^^) ! Pour la petite anecdote, Arthur perçoit ce morceau comme une pure influence GOJIRA tandis que ma sensation à moi est simplement celle d’être à bord d’un véhicule de course type dragster et dont les freins et le régulateur de vitesse ne fonctionne plus ^^

IN AURIS (SONARIS)

Pour cet ultime morceau de l’opus (hey, mais tu t’y crois mec ? bah wai ! qu’est-ce-qu-‘-y-a ?!), je commence par prendre de nouveau la Fender K. Cobain pour ce qui concerne l’intro et bien sûr on passe cette dernière à l’octave parce que c’est plus drôle ! non c’est plus efficace, mais vous n’écoutez rien bon sang ^^ Un petit « delay » là-dessus pour un effet superbe et l’obligation pour moi (si je veux la rejouer à l’identique en live) d’envisager l’achat d’une pédale, MERCI L’AMI ! On s’aperçoit vite avec, enfin Arthur se rend compte lol, que Greg et moi jouons le riff suivant de nouveau avec une technique différente, RRRrrrr… on écoute, je m’adapte et c’est reparti, quelques prises et ça passe. Quelques changements par la suite en termes d’arrangements (Arthur adore me faire passer à l’octave, chose qui me fait dresser les poils même si il a raison, le rendu est à couper le souffle encore une fois). Pour la suite, le refrain type MACHINE HEAD que nous avions écrit nécessite de l’assouplissement. Je cède donc la partie « lead » à Greg et me charge de la rythmique pour valoriser le côté mélodique (appelez-nous DREAM THEATER wessss) : vas-y Greg, passe devant ! T’inquiète pas, je te couvre avec mes EMGs ! On se met d’accord pour le break basse/batterie et l’entrée des guitares « clean » précédant la reprise des guitares saturées qui amorcera une nouvelle partie du morceau… pfffiiioooouu ! (Je vous ai semé là ou pas ^^) Un peu plus de vitesse, une mise au point sur un riff (suit Greg Tom, OK Arthur) et hop ! Tout le monde arrive à toute allure sur la montée puis descente de manche des 2 guitares qui cette fois nous permet vraiment de partager notre influence MACHINE HEAD, Yesssssss ! Un coup de caisse clair, c’est reparti sur les riffs de fin préalablement enregistrés. On cale les notes du final, on laisse retentir les accords puis les larsens (à vos bouchons, Pan !). Tout est enregistré.

Nous y voilà ! Batterie, basse, guitares enregistrées ! Viendra prochainement le tour du violon et du chant pour parvenir à destination finale. Globalement, expérience délicate en terme de gestion de stress / tension mais extrêmement enrichissante de par la présence d’Arthur, CHAPEAU L’ARTISTE ! En gros, on avait plutôt bien fait notre paquetage, et lui a superbement bien vérifié nos parachutes de secours avant de nous laisser sauter chacun à notre tour en dehors de l’appareil. Après la venue prochaine de Julien au studio, la boucle sera donc bouclée, donnant une future perspective à notre création commune. Allez, en guise de bonus et au royaume des souvenirs mémorables de la semaine, je n’oublierai pas : « tiens ça, c’est pas moi qui le joue d’habitude, Greg s’en chargera » (et vice-versa), les quelques petites surprises et demandes d’adaptation sur les jeux de Greg ou Mathieu (avantages et inconvénients de passer après les autres ^^), « je vais te balancer aux mecs de GOJIRA » ou encore « non, on va prendre l’autre guitare pour cette partie là » d’Arthur… Merci à mon Luc (on ne lit pas à l’envers SVP) pour sa bonne grosse batterie bien posée, à Greg et Mat pour l’assise des morceaux : mine de rien, on se sent plus à l’aise à passer après des premiers jets (attention à vos esprits tordus de nouveau, hein ?!), à Julien par avance (A toi de morfler ^^) et à Arthur de BROWN BEAR RECORDING STUDIO pour son professionnalisme, son ouverture d’esprit (malgré tout ce qu’il nous aura fait subir tout à tour), sa curiosité et son implication au service de notre projet et du futur ALBUM à sortir après « mixage complet » puis « mastering » bien évidemment.

À tous, au plaisir !

Tom
“If the music is too loud, you’re too old”

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire